Thérapeute TCC : Nolwenn Huyart

Vous cherchez une thérapeute TCC ? voilà un aperçu des modalités de la Thérapie Cognitive et Comportementale pour reprendre la main sur votre mental.

Les Points Clés des TCC

  • Les TCC sont des thérapies dites « brèves ». Selon les troubles, la thérapie peut demander quelques séances à plusieurs dizaines.
  • Les TCC s’appuient sur les modèles d’apprentissage (Beck, Skinner, Bandura…).
  • La TCC a démontré scientifiquement son efficacité dans de nombreux domaines.

Les fondements de la TCC

Les TCC, également connues sous le nom de thérapies cognitives et comportementales, sont des approches intrapsychiques développées au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Les TCC visent à identifier les conflits et les schémas restrictifs dans la vie de la personne, permettant ainsi non seulement de comprendre les problèmes et leurs origines, mais aussi de modifier les schémas dysfonctionnels.
Plusieurs influences ont marqué l’évolution des TCC, mais l’idée fondamentale d’apprentissage reste au cœur de cette approche. Parmi les figures majeures qui ont contribué au développement des TCC, on compte Skinner, Ellis, Bandura, Beck, Seligman et McCullough.

Quels sont les modèles utilisés par le thérapeute TCC pendant la thérapie ?

La psychanalyse en ligne présente plusieurs avantages significatifs :

1- Courant Comportementaliste (nommé « 1 ère vague des TCC ») :

  • Modèle du Conditionnement Pavlovien
  • Ce modèle illustre l’association entre un stimulus et une réponse, comme démontré par Pavlov avec ses expériences sur les chiens. L’accent est mis sur les réponses automatiques aux stimuli externes.

  • Modèle du conditionnement opérant ou Skinnérien
  • Le sujet sélectionne sa réponse en fonction de ses expériences passées, introduisant les concepts de renforcement positif et négatif.


2- Courant Cognitiviste :

  • Théories du Traitement de l’Information et des schémas
  • Le Dr. Aaron Beck a développé une théorie cognitiviste basée sur le traitement de l’information, mettant en évidence les filtres biaisés dans la perception des stimuli (distorsions cognitives) et les schémas de pensée problématiques.

3- Théories de l’Apprentissage :
Albert Bandura a introduit la distinction entre performance et apprentissage, ainsi que la théorie de l’apprentissage social, soulignant l’importance de l’observation dans le processus d’apprentissage.

Ces différentes perspectives ont conduit à l’émergence de ce qu’on désigne comme la « 2ème vague » des TCC, qui intègre de manière plus globale les dimensions cognitives et comportementales.

Plus récemment, les TCC ont connu une « 3e vague » caractérisée par des approches émotionnelles, mettant l’accent sur la contextualisation des symptômes (thérapie des schémas de Young), l’acceptation des émotions (thérapie ACT) et la pratique de la Pleine Conscience/Mindfulness (programme MBSR, programme MBCT) .
Des recherches sont toujours en cours pour valider l’ensemble de ces modèles.

En pratique, la TCC repose sur un processus d’apprentissage et d’application de nouvelles stratégies pour faire face aux problèmes. Elle implique un engagement actif et motivé de la part du patient.

Comment le thérapeute TCC peut-il vous aider ?

Les TCC reposent sur le postulat que nos perceptions influencent nos actions. Par exemple, une personne anxieuse peut anticiper une journée entièrement négative, ce qui affecte sa concentration et la pousse à ne remarquer que les aspects négatifs tout au long de la journée, renforçant ainsi ses croyances négatives et alimentant son anxiété. Le thérapeute TCC aide à ajuster ces pensées, ce qui peut directement influencer les émotions et les comportements, processus que l’on nomme « restructuration cognitive ».

Les TCC identifient des erreurs cognitives courantes, telles que la généralisation excessive ou la pensée dichotomique, qui peuvent conduire à des hypothèses dépressives ou dysfonctionnelles. Cette approche éducative vise à désapprendre les réactions négatives et à en apprendre de nouvelles, en intégrant des réactions positives à des situations difficiles. Le thérapeute TCC aide les patients à décomposer les problèmes en parties gérables et à atteindre des objectifs à court terme, ajustant progressivement leur façon de penser, de ressentir et de réagir.

Quels sont les avantages des TCC ?

Les TCC visent à favoriser l’autonomie du patient et à fluidifier ses relations interpersonnelles. Elle l’aide à trouver des solutions plus efficaces à ses problèmes que ses méthodes habituelles. Dans ce processus collaboratif, le patient et le thérapeute TCC travaillent ensemble pour :
1. Comprendre ensemble la problématique du patient.
2. Identifier comment le problème influence ses pensées, comportements, émotions et fonctionnement quotidien.
3. Le patient apprend à observer, analyser et objectiver ses problèmes, puis à concevoir des comportements alternatifs qui reflètent la réalité de manière plus adaptée.

Quels sont les outils utilisés par le thérapeute TCC pendant la séance ?

Les TCC adoptent un style direct et collaboratif. Les patients travaillent en étroite collaboration avec leur thérapeute TCC pour comprendre leurs problèmes et définir les objectifs et les méthodes de traitement

Les TCC s‘appuient sur une variété d’exercices, notamment :
1- Des exercices comportementaux pour apprendre de nouveaux comportements, comme l’affirmation de soi (pratiques d’exposition et de renforcement positif)
2- Des exercices cognitifs pour cibler et modifier les pensées inadaptées, favorisant ainsi de nouvelles façons de penser plus adaptées (tableau de corrections des pensées automatiques)
3- Des exercices émotionnels pour développer l’acceptation et la régulation des émotions (méditation de Pleine Conscience)
4- Des exercices corporels visant à favoriser la détente physique et psychologique (relaxation)

Ces exercices sont adaptés à chaque trouble. Ils sont à effectuer en dehors des séances de thérapie et sont essentiels pour maintenir les progrès.
À la fin de la thérapie, les avancées du patient sont évaluées pour décider de la suite ou de la fin du traitement.

Dans quels cas les TCC sont-elles utiles ?

– L’accompagnement des pathologies psychiatriques, comme la dépression (lien page thérapeute dépression), les troubles anxieux (lien page thérapeute anxiété), les obsessions-compulsions, le stress post-traumatique.
– En dehors des pathologies : résolution de problèmes de vie, prise de décisions importantes, développement de compétences spécifiques. Elles sont également utilisées dans le coaching personnel ou professionnel, dans des secteurs nécessitant une progression (sport de haut niveau, passage d’examens, etc)

Même si elles sont dites « brèves », les TCC ne sont pas une solution rapide, et une coopération totale de la part du patient est nécessaire pour en tirer pleinement parti.
Certaines personnes, en particulier celles souffrant de traumatismes graves, peuvent nécessiter un traitement émotionnel préalable avant de bénéficier pleinement de la TCC. De plus, bien que la TCC puisse aider à développer des schémas de pensée positifs, elle ne remplace pas toujours une approche, comme la thérapie analytique, plus pour comprendre en profondeur les causes psychologiques et émotionnelles des comportements.

Les TCC, comment cela marche ?

1/ Composante comportementale : les principes de l’exposition

On nomme « exposition » le fait de s’exposer à la situation problématique pour en obtenir une habituation.
Pour qu’une exposition soit efficace, elle doit posséder 4 caractéristiques essentielles (dans le cas d’anxiété ou de phobie par exemple) :
1. Durée : L’exposition doit être prolongée dans le temps.
2. Progressivité : Elle doit débuter avec des stimuli peu anxiogènes, puis progressivement, s’intensifier vers des stimuli plus anxiogènes.
3. Répétition : Une seule exposition ne suffit généralement pas ; la répétition est nécessaire.
4. Engagement : Le patient doit être entièrement impliqué dans l’exposition, sans se laisser distraire (évitement).

Il existe plusieurs méthodes d’exposition, allant de l’indirecte à la plus immersive.
1. L’exposition en imagination : Le patient imagine l’objet ou la situation redoutée. Cependant, il est difficile de garantir que le patient s’expose réellement en imagination (évitement).
2. L’exposition virtuelle : Elle se réalise à travers des images, des vidéos ou des casques de réalité virtuelle en 3D.
3. L’exposition in vivo : Elle consiste à une exposition directe à la situation ou à l’objet anxiogène/phobogène dans la vie réelle, de manière progressive.
4. L’exposition situationnelle : Elle implique de s’habituer à des situations anxiogènes telles que les foules ou les interactions sociales.
5. Les expositions intéroceptives : Elles consistent à s’exposer à des sensations redoutées, comme l’étouffement ou l’accélération du rythme cardiaque.
6. Les expositions avec prévention de la réponse : Le patient est exposé à la situation sans pouvoir mettre en œuvre sa réponse rituelle, par exemple dans le cas des troubles obsessionnels compulsifs (TOC).
7. La technique du flooding (ou implosion) : Le patient est confronté à la situation anxiogène en imagination, à un niveau d’intensité maximum.
8. L’immersion (flooding) in vivo : Avant toute exposition directe, il est essentiel de travailler sur les pensées catastrophiques du patient pour l’amener à expérimenter un
scénario plus réaliste et rationnel, par exemple : comprendre qu’une attaque de panique ne conduit pas nécessairement à la mort vs sa croyance.
Le thérapeute TCC conviendra avec vous d’un programme d’exposition adapté à votre cas, respectueux de votre rythme tout en maximisant les chances de progression.

2/ La composante cognitive : la modification des pensées automatiques

La composante cognitive vise à identifier et à corriger les distorsions dans la façon dont une personne traite les informations perçues. Cela implique :
– La prise de conscience de la subjectivité des situations.
– La reconnaissance des liens entre les pensées et les émotions.
– L’objectif de modifier les pensées dysfonctionnelles pour améliorer l’état émotionnel et l’adaptation.
– Le travail sur l’identification des croyances fondamentales.
Cette approche s’appuie sur les premiers modèles cognitifs élaborés par Aaron Beck à partir de 1959 (tableau de modification des pensées automatiques négatives).
La grille SECCA
La grille SECCA (Cottraux, 1985) d’analyse fonctionnelle est utilisée par le thérapeute TCC pour analyser la situation du patient à qui elle permet comprendre, par le biais de sa propre observation, comment ses pensées influencent ses comportements.

3/ La composante émotionnelle

Steven Hayes, psychologue clinicien et professeur à l’université du Nevada est le pionnier de la 3ème vague des TCC. Il met en lumière l’interaction constante entre comportements, pensées et émotions. Dans cette approche, il est essentiel de repérer explicitement et de tolérer les émotions difficiles grâce à des réponses stratégiques, favorisant des réactions comportementales plus fonctionnelles que les réponses automatiques.
Les émotions sont considérées comme des sensations physiques, agréables ou désagréables, résultant de réponses physiologiques à des stimuli externes. Ainsi, la perception du monde extérieur n’est jamais passive, et nos expériences passées se rejouent à chaque interaction.
Contrairement aux approches des 1ères vagues des TCC, axées sur la modification des comportements, et des 2èmes vagues, centrées sur la modification du contenu des pensées, les TCC de la 3ème vague intègrent et enrichissent ces concepts tout en apportant de nouvelles perspectives. Cette approche les rend particulièrement exhaustives, dynamiques, créatives et adaptées à une grande diversité de problématiques et de profils de personnalité.

Plusieurs thérapies ont montré leur efficacité dans ce cadre :

La Thérapie des Schémas : aide les patients à se libérer de l’emprise de schémas, constitués d’émotions, de souvenirs, de croyances et de sensations qui prennent leur origine dans l’enfance ou l’adolescence. Ces schémas peuvent conduire à des schémas de vie répétitifs et dysfonctionnels.

La Thérapie d’Acceptation et d’Engagement (ACT) :
guide les patients dans l’exploration de leurs valeurs, les encourageant à adopter des changements comportementaux en adéquation avec ces valeurs. Elle vise également à aider les individus à accepter pleinement les pensées et les émotions d’inconfort qu’ils ne peuvent pas changer.

La Pratique de la Pleine Conscience (Mindfulness) : entraine une attitude d’attention, de présence et de conscience. Cette conscience peut être dirigée vers l’intérieur (sensations, pensées, émotions, actions, motivations, etc.) ou vers l’extérieur (le monde environnant, les sensations sonores, les objets, les événements, etc.). Cette pratique de méditation laïque permet de limiter une trop forte réactivité aux situations d’inconfort, en développant une réponse autorégulée plus adaptée. Dans ce cadre, le programme MBSR est une pratique de référenc.

En conclusion les Thérapies Cognitivo-Comportementales (TCC) représentent une approche thérapeutique efficace et polyvalente qui a démontré son utilité dans le traitement d’une vaste gamme de troubles psychologiques. Leur pertinence découle de leur capacité à cibler simultanément les pensées et les comportements dysfonctionnels, en mettant en lumière l’interaction dynamique entre eux. En intégrant des techniques validées par des données empiriques, les TCC fournissent des stratégies pratiques et structurées pour aider les individus à reconnaître, comprendre et remodeler leurs schémas de pensée et leurs réponses comportementales.

Ce qui distingue encore davantage les TCC est leur flexibilité, leur adaptabilité et leur capacité à s’ajuster aux besoins et aux préférences individuels. Qu’il s’agisse de troubles anxieux, de dépression, de troubles du comportement alimentaire ou d’autres défis de santé mentale, les TCC offrent une approche personnalisée qui peut être modulée pour répondre aux caractéristiques spécifiques de chaque patient. Cette polyvalence fait des TCC une option de traitement précieuse et accessible pour une multitude de profils de patients, qu’ils soient adultes, adolescents ou enfants.